Débuter modestement, pour voir les choses en grand par la suite
De nombreux clients dans des pays en développement ont des difficultés à trouver des financements pour leurs projets. Ce n’est pas la faute du COVID-19, mais le résultat de la structure du secteur de la transformation agroalimentaire, composé de nombreuses petites entreprises familiales.
En général, les banques commerciales dans les pays à faible revenu se montrent réticentes à financer des projets de transformation de produits agricoles à petite échelle. Elles cultivent d’ailleurs le même état d’esprit vis-à-vis des agriculteurs, qui sont perçus comme des emprunteurs à haut risque.
Et pourtant, le secteur agroalimentaire, partout dans le monde, constitue le maillon vital reliant les agriculteurs et les consommateurs. Aucun pays ne peut prospérer sans un approvisionnement stable en denrées alimentaires. La plupart des entreprises du secteur de l’agroalimentaire sont familiales ou privées, et rechignent souvent à remettre leur destin entre les mains d’un financier enfermé dans un gratte-ciel à l’autre bout du monde. En Afrique, les investisseurs spécialisés dans le capital-investissement se sont emparés des opportunités délaissées par les banques commerciales, qui ne s’intéressent qu’à un petit nombre d’entreprises d’envergure.
Alors, que faire si vous êtes à la tête d’une petite entreprise agroalimentaire et que vous voulez achetez du matériel en vue de vendre davantage de produits ? Si vous allez voir les banques africaines, on ne vous proposera que des taux d’intérêt confiscatoires et des exigences de garanties ridiculement élevées.
Pour réussir, la solution est de débuter modestement. Bien sûr, nous rêvons tous d’une grande usine capable de nous octroyer une grande part de marché en peu de temps. Mais êtes-vous sûr de disposer des matières premières en quantité suffisante ? Avez-vous suffisamment de fonds pour acheter de grands volumes de matières premières ? Êtes-vous bien en mesure d’embaucher les ouvriers qualifiés qu’il vous faut pour faire tourner une grande usine ? Et vos propres compétences de gestion, sont-elles à la hauteur ?
C’est bien d’être ambitieux, d’avoir une vision, mais il faut aussi savoir se montrer réaliste. Débutez modestement, sans attendre, avec les équipements de base. Est-il vraiment nécessaire d’acheter de coûteux équipements de nettoyage d’entrée de jeu, alors que vous pouvez embaucher une main-d’œuvre qui nettoiera à la main vos matières premières ? C’est exactement ce que font de nombreuses entreprises en Afrique, et c’est une situation gagnant-gagnant pour elles et la communauté. N’achetez que le strict nécessaire pour commencer à faire tourner l’usine. Votre entreprise commencera à faire rentrer de l’argent, et vous apprendrez à la rendre rentable. Et vous verrez bien assez tôt les banquiers affluer pour vous proposer des crédits. En utilisant des systèmes de transformation agroalimentaire modulaires comme ceux d’Insta-Pro, vous pouvez agrandir vos lignes petit à petit, en y ajoutant des modules supplémentaires.
N’attendez pas l’année prochaine, ne vous contentez pas de rêver – lancez-vous !
