Évaluation des ingrédients – Protéines dans la panse et l’intestin grêle – 3e partie
Pour la 3e partie consacrée à l’évaluation des ingrédients, je vais me concentrer sur les ruminants. Dans les deux premières parties, je me suis concentré sur les volailles et sur la façon dont des changements dans les quantités des grandes catégories de nutriments (teneur en fibres brutes et teneur totale en matières grasses) affectent l’énergie métabolisable (comprenez utile à des fins productives) du régime alimentaire complet.
Les ruminants sont plus complexes en raison de la structure de leur système digestif, en particulier de leur panse. Tandis que les fibres difficiles à digérer posent problème aux volailles et les oiseaux , la flore microbienne abondante qui vit naturellement dans la panse des ruminants est conçue pour dégrader les divers glucides structuraux (fibres) et produire des composés utiles qui profitent aux animaux (ainsi qu’aux microbes proprement dits). Cela augmente la complexité, car, comme on dit souvent, on nourrit autant les « petites bêtes » dans la panse que l’animal.
Il existe des programmes complets de cours universitaires consacrés à la physiologie de l’appareil digestif des ruminants, mais vous pouvez comprendre certains points clés qui vous aideront lorsque vous devrez essayer de sélectionner, parmi plusieurs disponibles, des ingrédients pour nourrir ces animaux spéciaux – en particulier les bœufs d’élevage et les vaches laitières, les moutons et les chèvres, qui sont utiles aux êtres humains depuis des milliers d’années.
Ainsi, pour revenir à l’idée de nourrir à la fois les microbes de la panse et le bovin, même si les nutritionnistes pour animaux ont fait tous leurs efforts pour repousser les limites, cet aspect fondamental commun à tous les ruminants régira toujours et aura toujours un grand impact sur les stratégies d’alimentation. Comme tous les animaux, les bovins ont des besoins nutritifs en acides aminés (provenant des protéines de leur alimentation), pour leurs fonctions courantes, mais aussi, pour soutenir une production élevée d’aliments, comme le lait.
Par ailleurs, pour optimiser la productivité, notamment augmenter la production laitière, il est nécessaire de disposer d’acides aminés provenant de protéines qui ne se dégradent pas dans la panse. Les protéines qui passent la panse et entrent dans l’intestin grêle (souvent appelées protéines digestibles dans l’intestin grêle, ou encore « protéines by-pass ») peuvent être absorbées et contribuer immédiatement à la production de lait, mais seulement si elles sont hautement digestibles.
C’est cet équilibre entre les protéines dégradables dans la panse et les protéines digestibles dans l’intestin grêle qui doit être compris et contrôlé. Souvent, les nutritionnistes pour vaches laitières incluent une source, voire plusieurs sources, de protéines digestibles dans l’intestin grêle dans les aliments. Comme nous l’avons vu précédemment sur notre blog, le tourteau de soja extrudé et pressé (ExPress®) est une excellente source de protéines digestibles dans l’intestin grêle hautement digestibles pour les vaches laitières qui sont souvent poussées à leurs limites.
Ainsi, une fois de plus, je vais mentionner les formulations à moindre coût, qui n’ont qu’un seul objectif : minimiser les coûts. Vous devez comprendre les vraies valeurs des ingrédients pour à la fois maximiser la productivité et réduire le coût des rations alimentaires. Informez-vous auprès de nous sur l’évaluation des ingrédients pour votre exploitation de bœufs d’élevage ou de vaches laitières.